Le rideau se lève sur une immense falaise noire, symbolisant un lieu en plein effritement. Une poignée d’hommes et de femmes s’en extrait avant de tomber sur le sol. Dans le même temps, des pigeons virevoltent et un cheval immaculé entame un gracieux galop sur scène, comme une lumière au milieu des ténèbres… Second volet d’un diptyque (initié avec Là), Falaise se lit comme une métaphore de la chute – ou celle d’un monde qui s’effondre, mais toujours enclin à se rattraper. Les acrobaties ou dialogues absurdes s’enchaînent au rythme d'un rock volontiers baroque, sur lequel un grand ballet bichrome se synchronise. Cette succession de tableaux prend des allures de toile expressionniste, à la fois loufoque et sublime. Noir et blanc se superposent, traduisant un jeu entre équilibre et déséquilibre, humanité en plein vertige et spontanéité animale. À la faveur de cette fresque monumentale, la compagnie franco-catalane Baro d’evel, parachève son théâtre poétique, repoussant les limites du mouvement, de la relation aux animaux et du spectacle vivant.
NL
Als het doek opgaat verschijnt een reusachtige rotswand. Een handvol mannen en vrouwen maken er zich van los en vallen op de grond. Intussen vliegen duiven rond en verschijnt een smetteloos paard op het toneel, als een lichtende vlek in het duister. Zwart en wit overlappen elkaar, vertolken een spel van (on)evenwichten… Met dit monumentaal fresco bereikt het Frans-Catalaanse gezelschap Baro d’evel de eindfase van zijn poëtisch theater, waarbij het opnieuw grenzen verlegt inzake beweging, de band met dieren en de podiumkunsten.