Thomas Suel crée depuis bientôt quinze ans une poésie parlée ancrée dans l’époque et les décors du Nord mais qui échappe à toutes les cases.
Travaillé par la question de ce qui nous situe et de ce qui nous égare, il entremêle les styles d’écriture, les débits, les lexiques pour créer des formes vivantes, offertes à chacun avec la simplicité la plus grande possible. Artiste du souffle, il pousse le langage aux frontières de la musique et diffuse son travail dans des contextes très variés. Depuis quelques temps, il développe également un travail de poésie visuelle, inspiré notamment par la phonétique. Thomas s’attache à embrasser l’éclatement des repères et du sens pour mieux mettre en exergue ce qui nous égare et ce qui nous situe. Il tente à sa manière d’articuler beautés et laideurs, sourire et colère, singulier et pluriel.
Familier des performances en solo, il joue également en trio avec le pianiste Jérémie Ternoy et le trompettiste Christian Pruvost, en duo avec la chanteuse et violoncelliste Gaëlle-Sara Branthomme ainsi qu’avec le guitariste Benjamin Collier et il est cofondateur du projet Là avec la vidéaste Louise de Clercq. Ami de la compagnie Sens Ascensionnels, il est aussi compagnon de route du comédien et metteur en scène Félicien Graugnard. Il a par ailleurs conçu et animé de nombreux projets participatifs et des dizaines d’ateliers. Longtemps membre de la Générale d’Imaginaire qui a accompagné ses débuts, il est depuis 2012 auteur compagnon de Culture Commune, scène nationale du bassin minier du Pas-de-Calais et est, depuis peu, directeur artistique de la compagnie Entre sol et ciel.